Premières images d'Euclid - crédit ESA

Le 7 novembre 2023 ont été dévoilées les premières images prises par Euclid, un satellite de l'ESA lancé le 1er juillet 2023. 

Ces images démontrent les performances exceptionnelles de ce nouvel observatoire spatial : il a été conçu pour prendre des images à grand champ - le champ de vision du télescope Euclid est de 0,53 degré carré, soit 100 fois plus grand que celui du télescope James Webb, par exemple - tout en ayant une résolution angulaire de 0,1 arcsec sur l'ensemble du champ. Les premières images obtenues démontrent les performances de l'instrument, en particulier la stabilité de la résolution angulaire obtenue dans le visible et l'infrarouge. 

Les performances sont cruciales pour les objectifs scientifiques d'Euclid. Elles permettront d'identifier sans ambiguïté un grand nombre de galaxies lointaines, de mesurer précisément leur forme et leur luminosité. Ces relevés cosmologiques nous permettront d'aborder les questions scientifiques centrales de la mission : élucider les lois de la gravité à l'échelle cosmologique et mieux comprendre ce qui peut être à l'origine de l'accélération de l'expansion de l'univers, attribuée à l'énigmatique énergie noire.

Au cours des trois dernières décennies, l'IPhT a développé une expertise dans la théorie de la formation et de l'évolution des grandes structures de l'univers, qu'Euclid s'efforcera d'observer et de cartographier. Plus récemment, il a également développé une expertise dans la construction de modèles alternatifs à la relativité générale, dont nous nous efforçons aujourd'hui d'identifier les signatures observationnelles.

L'expertise acquise à l'IPhT est très visible dans le projet. Francis Bernardeau en plus d'être l'adjoint au responsable du consortium Euclid, est en charge de la vérification des performances scientifiques, c'est-à-dire de la vérification des performances d'Euclid dans la mesure des paramètres décrivant l'équation d'état de cette fameuse énergie noire. Francis Bernardeau est aussi un des porte-parole du projet et à ce titre est intervenu lors de la conférence de presse de l’ESA du 7 novembre pour présenter les enjeux du consortium.

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