Giorgio Parisi prix Nobel de Physique 2021  

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Le prix Nobel de Physique 2021 a été décerné pour moitié à Giorgio Parisi pour ses travaux en physique statistique, l’autre moitié revenant à deux spécialistes de la modélisation du climat. Giorgio Parisi, professeur à l’Université de Rome « La Sapienza », a fait de nombreux séjours dans la région parisienne, où il a noué de très nombreuses collaborations.

Giorgio Parisi a été distingué pour ses travaux sur les systèmes désordonnés : Le modèle de Sherrington-Kirkpatrick en premier lieu (un modèle de verre de spins en champ moyen), dont il a trouvé la solution "avec une méthode très non conventionnelle" et mis en évidence une physique étonnamment complexe et totalement inédite. Le modèle d’Edwards-Anderson ensuite (un modèle de verre de spins sur un réseau), avec des méthodes tant analytiques que numériques. Les modèles à un pas de brisure de la symétrie des répliques finalement, qui ont une physique très différente et qui, au-delà de leur intérêt pour comprendre la physique des verres structuraux, ont ouvert tout un champ d’études mêlant physique et informatique théorique (problèmes d’optimisation, intelligence artificielle, réseaux de neurones, ...).

A côté de la physique statistique, Giorgio Parisi est connu pour des travaux sur des sujets étonnamment variés, comme la théorie des champs appliquée à la physique des particules (équations d’Altarelli-Parisi), les phénomènes critiques (avec une méthode originale de calcul des exposants), les simulations numériques de QCD (chromodynamique quantique) sur réseau, et même les mécanismes à l’œuvre dans les nuées d’étourneaux. Les méthodes employées vont de la physique mathématique aux simulations numériques, allant jusqu’à la conception d’ordinateurs dédiés aux simulations de QCD sur réseau.

Physicien bouillonnant d’idées, il a eu de nombreuses collaborations avec des physiciens de l’IPhT. Il a cosigné 36 articles avec notre institut , sur des sujets de physique mathématique et de théorie des champs tout d’abord (avec R. Balian, E. Brézin, J.-M. Drouffe, C. Itzykson, A. Voros, J. Zinn-Justin, J.-B. Zuber), puis sur QCD sur réseau (A. Billoire), et ces dernières années sur la physique des systèmes désordonnés (A. Billoire, P. Urbani).

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G. Misguich, dépêche du 12/10/2021

 

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